Europe contre NSA

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Attention, émoi ! Le conseil de l’Europe vient de livrer un rapport qualifié de très critique contre la NSA. Nul doute qu’outre-Atlantique on en tremble déjà. Qu’y trouvons-nous ?

En exergue, une citation de Soljenytsine : Notre liberté repose sur ce que les autres ignorent de notre existence. Bigre, estimer qu’un Russe peut défendre la liberté (certes il était dissident, mais il aurait mal tourné à la fin de sa vie), c’est presque un encouragement pour Vladimir !

On s’en doutait, la surveillance de la NSA met en danger les droits fondamentaux de l’Homme, notamment celui du respect à la vie privée. Le journaliste du Monde estime bon d’ajouter que juridiquement, cet espionnage constitue une violation de la Convention européenne des droits de l’homme et de la convention du Conseil de l’Europe sur la protection des données personnelles. Soit. Alors on lance une action en justice contre la NSA car, après tout, l’oncle Sam en a bien lancé contre des entreprises françaises qui violaient le droit de l’Empire ? Sûrement émoustillé par tant d’audace, le rédacteur revient à la réalité en précisant que l’emballement de cette machine de surveillance est dû au fait que les dirigeants politiques ont perdu le contrôle des activités des services de renseignement. Ben oui, n’oublions pas que Barack a eu le prix Nobel de la paix, qu’il a fermé Guantanamo et livré à la justice fédérale (en attendant leur comparution devant la CPI) tous les tortionnaires de l’Empire.

Fermons la page des constats et passons aux recommandations. Le conseil approuve l’appel du Parlement européen à promouvoir l’utilisation généralisée du chiffrement et résister à toute tentative de fragilisation du chiffrement et des autres normes de sécurité d’Internet, sauf que l’ami Cameron veut interdire des outils de chiffrement au nom de la lutte contre le terrorisme. Le conseil soutient la proposition faite par le Parlement européen, qui préconise d’utiliser tous les instruments dont l’Union européenne dispose dans ses relations avec les États-Unis pour faire pression en faveur de la protection de la vie privée des citoyens européens, ça ne mange pas de pain. Au fait, quels sont ces instruments ? Sans oublier un engagement mutuel des États à appliquer à la surveillance de leurs ressortissants réciproques les mêmes dispositions que celles qu’ils appliquent à leurs propres ressortissants. Le recours aux mesures de surveillance à des fins politiques, économiques ou diplomatiques entre les États participants devrait être interdit. J’en vois qui se gondolent de rire devant leur écran… Ce n’est pas bien !

Conclusion (très partiale je le reconnais) : le conseil de l’Europe est comme la CNIL, un porte-avions avec la puissance de feu d’un pistolet à bouchons… Il ne manquerait plus qu’il nous fasse ça :

 

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