En avril…
…ne te découvre pas d’un fil ! TV5 s’est découvert et en a payé le prix fort visiblement. Du coup, fort émoi dans le marigot médiatique. Bon, comme le dit egea, ne nous laissons pas aller au mauvais esprit. Mention spéciale cependant au manque de crédit des déclarations de TV5 qui affirme prendre toutes les mesures mais affiche en direct ses mots de passe… super robustes !
Au fait, on parle beaucoup de TV5, mais moins des mésaventures de Barack : Ainsi, les hackers ont pu, entre autres, accéder en temps réel à l’agenda du président des États-Unis et siphonner en détail le déroulement de ses journées. Cet agenda n’est pas confidentiel, mais il n’est totalement public pour autant et peut contenir des informations sensibles qui peuvent intéresser des agences de renseignement étrangères.
Manifestation d’un genre nouveau à Madrid : ce sont des hologrammes qui battent le pavé. Tant qu’à tangenter les limites de l’absurde en proposant de doter les robots d’une personnalité juridique, irons-nous vers la définition d’une personnalité hologrammique ?
Controverse sur le projet de loi renseignement, sur le thème de l’éthique cette fois. Aujourd’hui, l’État fait proliférer les mesures qui échappent au contrôle du juge. Ce qui débouche sur une précarité juridique croissante pour les individus. L’État développe sa case noire, les zones grises où règne l’arbitraire… ce qui est une régression et accroît notre vulnérabilité. On a l’habitude de critiquer ces pratiques, en assimilant l’anonymat à la lâcheté, la fuite au refus d’assumer les conséquences de ses actes, etc. Pour ma part, je préfère renverser la perspective. J’utilise l’anonymat pour questionner la catégorie d’espace public. Après tout, pourquoi notre action politique devrait-elle impliquer notre apparition, notre engagement ? Que cache cette injonction à la publicité ? De même, la catégorie de fuite me permet de questionner nos appartenances : pourquoi devrions-nous considérer comme évidente notre appartenance à un pays, pourquoi devrions nous reconnaître l’État comme ayant le droit de nous juger ? Au fond, on pourrait se demander si Snowden et Assange n’inventent pas une nouvelle catégorie d’individus, qui ne se définissent pas par leur appartenance à une Nation ou à un État mais à une communauté de valeurs. Ce sont des citoyens de la démocratie. Et quand ils constatent un écart entre leurs valeurs et le pays qui leur a été assigné à la naissance ils s’en vont, ils divorcent de celui-ci.
Ce que Human rights watch pense de ce projet de loi.
L’open data se développe et va donc faire mourir la notion de finalité de recueil des données imposée par la CNIL, puisque la loi devrait consacrer les principes d’ouverture des données publiques par défaut, de réutilisation libre à des fins commerciales ou non. Le chapitre V de ce projet de loi crée un Système national des données de santé (SNDS) qui centralisera les données des bases existantes en matière sanitaire et médico-sociale et qui assurera leur mise à disposition selon deux modes possibles. Soit les données ne sont pas du tout identifiantes, dans ce cas elles seront accessibles et réutilisables par tous en open data. Soit elles le sont potentiellement, et elles pourront être accessibles pour des fins de recherche, d’étude ou d’évaluation après autorisation de la Cnil, ou sur autorisation par décret en Conseil d’État, après avis de la Cnil, « pour l’accomplissement des missions de service public, à des conditions rigoureuses assurant la protection de ces données sensibles ».
A ce sujet, les sources d’un logiciel de l’Etat sont consultables. Ce qui permettra aux délinquants d’en trouver les failles, les biais et faiblesses ?
Comment résoudre l’inattribution d’une cyberattaque ? Avec la nouvelle loi de Barack, c’est simple ! Infligez une amende à une société, et elle fera en sorte de trouver un auteur plausible, car au vu du montant BNPesque des amendes, on va « investiguer » dans tous les sens du cyberespace. Avec de nouveaux services proposés ?
Évolution des techniques sans fil. On pourrait partager des fichiers et se connecter sans passer par internet, et gratuitement qui plus est ! Comme le précise l’article, Une grande partie des documents que l’on partage, des photos, des messages, des vidéos, le sont entre des personnes qui sont dans la même pièce, ou à quelques mètres de distance. Pourquoi alors passer par Internet, par des serveurs au Texas par exemple pour WhatsApp ? D’autant plus que les forfaits d’Internet mobile sont très coûteux dans les pays émergents et que la couverture n’est pas toujours très bonne, ou limitée aux grandes villes. Et encore l’équipe assure pouvoir transférer une vidéo de 500 Mo en un peu plus de 6 secondes. La société implantée près de Vancouver suggère ainsi de préserver la bande passante pour des usages qui ont vraiment besoin de passer par Internet et même de proposer aux clients une confidentialité appréciable à l’ère post-Snowden.
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