Quand on l’attaque
L’Empire de Barack possède une assez nette supériorité cyber. Non parce qu’il met en œuvre d’une manière parfaite le principe discriminateur du neurone, mais parce qu’il a su habilement concentrer en ses mains une grande partie de l’infrastructure aux débuts de celle-ci. De ce fait, il a quelque peu tendance à tirer profit de sa position dominante.
L’Empire n’ayant pas renié son passé de cow-boy, le cyber devient même une argument de campagne électorale (oups, désolé, Jeb n’étant plus candidat, le lien renvoie vers nulle part). Le constat de Jeb est d’ailleurs simple : Let’s not mince words: in order to achieve 4% growth and the 19 million jobs that come with it, we need a vibrant and secure Internet. Donc, fort logiquement, le 3° point proposé par Jeb est Increase U.S. Intelligence and Law Enforcement Cybersecurity Capabilities and Strengthen International Cooperation. On peut penser que, s’il est élu, la coopération sera un peu forcée. Comme celle-ci ?
On voit aussi (ré)apparaître la notion de dissuasion dans un excellent article : U.S. cyber forces need to “increase our capacity on the offensive side to get to that point of deterrence,” said Adm. Mike Rogers, the head of the National Security Agency and the U.S. military’s Cyber Command. Mais la dissuasion n’a pas vraiment de sens dans le cyberespace, sinon il y a bien longtemps que les agressions envers l’Empire auraient cessé.
Et comme il est fort justement rappelé dans l’article, The physics of a ballistic missile’s speed and arc determined the way people thought about deterrence during the Cold War. The critical 30 minutes it would take an intercontinental missile to fly across continents was essential to planning and strategy. Or, une cyberdissuasion n’offre aucun délai de réflexion…
L’auteur ne s’arrête pas en si bon chemin, il montre bien tous les faux rapports effectués entre la dissuasion nucléaire et la (pseudo) cyberdissuasion.
La conclusion est également intéressante : The lesson from Cold War deterrence that best holds true today is that the most dangerous period was when both the new technology and the new competition were not well understood — which made bluster and escalation seemingly easy remedies to complex problems. Fortunately, cooler heads prevailed and both sides built up a system that delivered actual deterrence. Bref, si nous sommes effectivement dans une période où tout n’a pas été correctement compris, la fin espère que la raison prévale. Et elle prévaudra, car c’est un article US !
Sauf que nous en sommes vraisemblablement loin, car il suffit de voir ce qu’en disent les séries US en vogue (encore Madam Secretary) :
Ou, comme le disait déjà La Fontaine, la raison du plus fort est toujours la meilleure. D’ailleurs la chouchou de la bien-pensance (H Clinton) s’est prononcée en faveur d’un projet Manhattan pour casser tout chiffrement, mais c’est pour notre bien : Clinton said she wants tech companies to cooperate with the government. « Otherwise, law enforcement is blind—blind before, blind during, and, unfortunately, in many instances, blind after, » she said.
Donc, quand on l’attaque, l’Empire cyber contre-attaque, même si ce n’est pas la meilleure solution.
Pour info, l’épisode suivant de Madam Secretary montre que Maria Ostrova (la présidente russe) ne s’effondre pas du tout…
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