Cyber et réel

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La réalité virtuelle se développe de plus en plus. Les jeux en ont été les précurseurs, puis les simulateurs se sont développés afin d’économiser des heures de formation ou d’entraînement. L’appel à la simulation est de plus en plus large, mais cela cause parfois quelques déboires. Ainsi de la liaison aile-fuselage d’un certain avion : simulée, elle tenait, mais en conditions réelles, elle était fragile.

Le développement de plus en plus fort de la technique a pour conséquence que la réalité simulée se rapproche de plus en plus du réel. N’y a-t-il alors pas un risque de confusion des deux ? Et si le risque se réalise, jusqu’où ira cette confusion dans l’esprit des utilisateurs ?

Source.

Pour y répondre, nous allons, encore une fois, nous replonger dans la saison 5 de Person Of Interest.

Les épisodes 4, 6 et 7 montrent une utilisation intensive de la simulation. Greer, concepteur de Samaritan, a réussi à capturer miss Shaw et veut lui faire dénoncer ses acolytes. N’y étant pas parvenu dans le monde réel, il a alors décidé de lui faire vivre des simulations (au scénario développé) pour que, prise par l’ambiance, elle avoue. Le protocole de départ est toujours le même :

Cette simulation semble donner de bons résultats, puisque Shaw parvient notamment à tuer Reese en croyant être sous le contrôle total de Samaritan :

Cependant, la poursuite du scénario montre que toutes ces tentatives sont cependant vaines, puisqu’à chaque fois, Shaw utilise la même échappatoire :

De ce fait, après avoir constaté son échec

Greer mise sur l’usure qu’engendrerait une succession incessante de répétitions :

Cette solution s’avérant elle aussi vaine, une nouvelle tentative de déstabilisation a lieu en organisant des sorties dans le monde réel. Mais le réel l’est-il vraiment, quand bien même il lui ressemble fortement ?

Parfois, Shaw se rend compte qu’elle est dans une simulation :

L’impossibilité de distinguer le réel de la simulation amène à une perte de repères : puisque tout semble être une simulation, les actes qu’on commet n’ont pas d’importance…

La simulation copiant parfaitement la réalité, le retour à la réalité est alors dur à vivre :

On semble alors être dans une impasse. Comment avoir une conscience correcte du monde dans lequel j’évolue, si je ne sais pas s’il est réel ou illusoire. Bref, mes sens me trompent-ils sans cesse ?

Pour se sortir de ce qui semble bien être une impasse, Shaw fait appel à la logique :

  1. Si je suis dans une simulation, suicide-toi et il suffira de réinitialiser le système.
  2. Si la simulation a pour but de me mettre dans une situation inextricable, pourquoi prendre la peine d’y intégrer d’autres personnes également en détresse ?
  3. Si ce que je vis est une simulation, comment expliquer les faux souvenirs ?

Plongée dans le doute (ou faisant croire qu’elle y est), Shaw trouve alors une solution radicale pour en sortir : si c’est vraiment une impasse, alors je te tue et je saurai si le système se réinitialise.

Nous le voyons, la solution adoptée est radicale. Mais elle a pour résultat de pousser chacun à se dévoiler.

Bref, le réel serait-il le meilleur moyen de dévoiler le simulé. Ou, dit autrement, la vérité est-elle le meilleur (voire l’unique) moyen de débusquer l’erreur ? Bref, la vérité libérerait-elle et rendrait-elle libre ?

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