Les pièges de la rapidité
La pression de l’époque fait qu’il faut développer de plus en plus vite des applications, programmes et logiciels. Une telle disposition n’est pas exempte de risques, car la rapidité implique que, souvent, l’impasse est faite sur les tests ou la sécurité.
L’exemple le plus récent est le SAIP (système d’alerte et d’information des populations dont le fonctionnement est précisé ici) que nous allons étudier un peu.
Ainsi, un article du Monde détaille un peu les mésaventures de cette application qui s’est rendue tristement célèbre les 14 et 15 juillet derniers. Le journal nous apprend en effet que, Alors que la tuerie s’est déroulée vers 22 h 30, l’alerte n’a été publiée qu’à 1 h 34 dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 juillet.
En terme de réactivité, on repassera. D’autant qu’il fallait que l’alerte soit transmise en 15 minutes maximum…
Ceci dit, quelles en sont les raisons ? Selon les informations déjà obtenues par Le Monde de sources concordantes, la défaillance de l’application chargée d’alerter la population en cas d’attentat s’explique par une succession de précipitations, de mauvaise communication et de malchance.
La précipitation
Première cause, puisqu’il a fallu livrer l’application en 2 mois, avant le début de l’euro. Il est vrai que tout le monde a été surpris par la date de début de l’euro, l’UEFA mettant en œuvre le célèbre adage : commander c’est surprendre… Que le travail effectué en un laps de temps aussi court soit digne de louanges est un fait vraisemblable (Ils ont fait un travail remarquable dans un délai très court », reconnaît Romain Pigenel, directeur adjoint en charge du numérique au Service d’information du gouvernement (SIG).), la responsabilité est sûrement ailleurs.
L’absence de redondance
La malchance
La qualité de service
Quelles leçons en tirer ?
- ne pas confondre vitesse et précipitation ;
- sortir une application rapidement s’effectue souvent au détriment de la sécurité ;
- un système critique ne peut suivre des règles de développement purement commerciales ;
- Jean de La Fontaine n’avait pas tort lorsqu’il écrivit le lièvre et la tortue : rien ne sert de courir, il faut partir à temps.
Merci pour ces informations. Je pense qu’en fin de compte ces applications ne sont pas si efficaces qu’on le croit. en plus, les soit disant travaux de génie civil y est pour beaucoup…