L’échec de l’apprentissage de la gestion de crise
L’an dernier (déjà), j’avais publié un article relatif à l’échec de la formation à la cybersécurité. L’actualité épidémique pousse à se demander ce qu’il en est de l’apprentissage de la gestion de crise. En effet, quasiment tous les pays du monde sont confrontés au coronavirus, et l’ampleur de l’épidémie les prend quasiment tous au dépourvu. La situation est inédite pour l’époque mais pas pour l’humanité. Quant à la crise, cela fait des années qu’en ouvrant bien les yeux nous pouvions nous rendre compte qu’il y en avait presque tout le temps dans une partie ou l’autre du monde, et qu’il était bien surprenant qu’aucune ne nous ait encore atteint.
En outre, depuis l’ouragan Katrina en Louisiane (2005), les dirigeants des pays devraient savoir qu’ils sont attendus sur leur attitude et les décisions qu’ils prennent durant ces calamités : George Bush fut ainsi voué aux gémonies pour n’avoir pas réagi correctement à la crise. La surprise devrait alors être faible, d’autant que les formations à la gestion de crise n’ont jamais été aussi abondantes que ces années. En voici une, une autre, encore une autre, encore une, même une liste de formations, et l’Etat via l’INHESJ propose même un management stratégique de la crise.
Bref, il y a le choix. Alors comment se fait-il que tant de voix s’élèvent pour critiquer la façon dont l’épidémie est gérée ?