Les objets connectés sont un fait. Cependant, les cris d’extase qui accompagnent la sortie de chacun d’eux mériteraient d’être quelque peu tempérés. En effet, il n’est pas indispensable de faire un effort intellectuel démesuré pour imaginer quelques déviations dans leur utilisation. Voyons quelques exemples.

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Prenons d’abord le cas de l’objet connecté préféré des automobilistes français, le radar automatique. Parfois, ses connecteurs semblent disjoncter…
Au vu de l’avancée des travaux, on sait déjà que l’un des problèmes de l’Internet des objets sera la communication entre ces objets. Déjà, des divergences apparaissent entre les firmes qui s’intéressent à la question. Nous allons vraisemblablement vers des mondes disjoints à cause des protocoles utilisés, et tout passage de l’un à l’autre sera problématique. Tiens, cela me rappelle ce qu’écrit P. Bellanger dans son livre « la souveraineté numérique » dont j’ai parlé dans un précédent billet.
Ceci dit, ne perdons pas de vue que l’objectif de l’internet des données est essentiellement financier : Pourquoi est-ce que cela va exploser ? Ce n’est pas forcément parce que cela va apporter de la valeur au consommateur, mais plutôt grâce aux bénéfices business pour les entreprises. Comme la philanthropie est première (hum…) dans cette quête, il n’est pas étonnant que le FBI ait peur. Tant qu’à faire, imaginons un scénario de braquage entièrement automatisé : casse d’une vitrine avec un véhicule piloté à distance, ramassage des objets à l’aide d’un robot motorisé, départ dans le véhicule sans pilote, dépose du sac contenant le butin dans un drone et largage du sac au point convenu pendant que le drone poursuit sa route. Reconnaissons que les armées ont un temps d’avance sur les forces de l’ordre lorsqu’elles réfléchissent à la robotisation du champ de bataille… (séquence souvenir : comme le racontait un Procureur de la République, FBI peut aussi signifier « frite belge intelligente »)
Au fait, le véhicule sans pilote et ce qu’il permet de faire, ça date d’au moins 1997, jugez vous-même.
Tiens, la voiture du gentil est une BMW et celle des méchants une Mercedes, mais ce n’est que pur hasard…