Données privées ou publiques 1

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Mon précédent billet relatif à l’open data évoquait la protection des données personnelles. Dans la mesure où dès que ce sujet est évoqué, la distinction données publiques/données privées apparaît, il me semble utile de fouiller davantage la question.

source.

Ou bien, dit autrement, le distinguo privé/public, lorsqu’on évoque les données, est-il encore pertinent ?

Avant de plonger dans la réflexion, prenons d’abord l’exemple de Facebook. Lorsqu’on consulte ce lien, on voit l’évolution de la politique de confidentialité des données appliquée par la société. Si dans les première années, c’est l’audience de Facebook qui augmente, 2009 et 2010 voient de plus en plus d’éléments personnels divulgués à tout l’Internet. L’espace privé se réduit donc sérieusement.

Puisque nous évoquons les réseaux sociaux et que vous savez que j’apprécie la liberté de ton des scénaristes de séries américaines, consultons de nouveau Person of interest (rappelons que la machine dont il s’agit collecte toutes les données disponibles sur tous les supports informatiques connectés, cf. mon précédent billet ici) :

Rassurons-nous, ce n’est qu’une série.

Si l’on cherche une définition de la donnée privée, on reste sur sa faim. Pourtant, il existe un site internet ainsi nommé que l’on peut consulter ici. Las, c’est un site commercial !

Par contre, la donnée publique est définie, encore que… Selon wikipedia, la notion de « donnée publique » couvre l’ensemble des données qui sont ou devraient être (légalement ou volontairement) publiées ou tenues à disposition du public, et qui sont produites ou collectées par un État, une collectivité territoriale, un organe parapublic, dans le cadre de leurs activités de service public. De plus, la conclusion du rapport sénatorial cité dans mon précédent billet précise les fondements solides de notre droit devraient, en principe, garantir que l’open data se déroule sans heurts, car les lois de 1978 excluent que les administrations puissent diffuser autre chose que des données publiques. Le serpent se mord la queue.

On se rend compte que le centre de ces définitions qui devrait, si le respect des libertés individuelles primait, être la personne, s’avère en fait être l’État.

Est-ce vraiment satisfaisant ? Serions-nous plongé dans une nouvelle confusion ? Heureusement, la donnée personnelle est bien définie, nous verrons cela dans un autre billet.

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