Confidentialité des données et entreprise
J’ai souvent critiqué dans ce blog la collecte massive de données et le big data au motif que ces deux éléments faisaient courir de vrais risques pour la vie privée. Si vous voulez vous rafraîchir la mémoire, utilisez les mots-clés « Snowden », « big data » « vie privée » qui sont à votre disposition.
Dans la mesure où l’entreprise est quand même un thème central de ce blog, voyons quelles sont les répercussions de ces pratiques (bénéfiques pour celui qui en est la « cible » selon les courtiers de données) sur les entreprises.
Il y aurait, nous disent les adeptes de la théorie du complot, paranoïaques en mal de cure, un gigantesque espionnage des cyber communications. Que nenni, ce ne sont que des fadaises indignes du moindre débat. Sauf que Vodafone vient de briser un certain silence. Bigre, Vodafone soumis à un chantage illégal ? Ce ne pourrait être que du fait de la mafia alors. Dormez braves chefs d’entreprise, nous vous espionnons, et au passage nous pouvons économiser les dépenses de R&D puisque vous la sous-traitez pour nous. Ah bon, vous ne le saviez pas ? Quel dommage…
La NSA, je l’aime, je lui ai d’ailleurs consacré un billet empli de tendresse et d’admiration. Elle collecte des photos en masse nous dit-on. Dormez (encore), braves chefs d’entreprise, c’est uniquement pour savoir si les terroristes qui ont, bien sûr, eu l’obligeance de fournir leur photo d’identité normée type passeport, ne pénètrent pas sur le sanctuaire de l’Empire. En aucun cas pour pister les responsables d’entreprise afin de savoir qui ils rencontrent et donc quels développements et alliances ils envisagent. Mais non, il faut être dérangé pour penser cela !
Le big data, c’est bien, c’est beau, cela fera progresser l’humanité. Et cela ne sera utilisé que contre les très méchants, voire les méchants. Et ce ne sera pas intrusif, voyons ! Tiens, voilà que des assureurs s’y intéressent. Nous voilà rassurés car pour l’instant, nous ne tarifons pas sur la base d’informations télématiques. Un jour, ce sera possible, mais il faudra que cela se fasse avec l’accord du client. Tiens, cela me fait penser à Vodafone qui a posé des bretelles sur demande du gouvernement mais après avoir donné son accord (relisez 2 § plus haut)… « Nous tarifions selon ce que nous avons récupéré, mais avec votre accord. Car si vous refusez de nous donner votre accord, allez vous assurer ailleurs. » Dans le domaine de l’assurance automobile, cela pourrait par exemple se traduire par une prime plus ou moins élevée en fonction de la façon dont l’assuré conduit. Extrapolons : Dans le domaine de l’assurance des entreprises, cela pourrait par exemple se traduire par une prime plus ou moins élevée en fonction de la façon dont l’entreprise prend en compte les recommandations (désintéressées, bien sûr) d’experts (indépendants, re-bien sûr)
Le cloud, c’est génial, cela permet de se recentrer sur son cœur de métier. Tiens donc, certains particuliers veulent faire revenir leurs données sur terre (dé-cloudifier, donc) semble-t-il. L’entreprise va-t-elle suivre ce mouvement ? Au passage, consultez les guides et auto-tests de ce blog (jetez un œil sur la page téléchargements), vous y trouverez une aide à la classification de la sensibilité de l’information.
Prudence avec les réseaux sociaux nous dit-on. Pas faux. d’ailleurs, même s’il y en a des faux comme le fait remarquer cyberland. La prudence n’est pas superflue. Vous l’avez déjà vue, mais je ne résiste pas à vous proposer cette séquence tirée de la série Person of Interest :
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