Données personnelles, de la rébellion dans l’air
La question de l’utilisation des données personnelles est au cœur des débats actuels. C’est une bonne chose, mais pour que le débat ne soit point stérile, il faudrait évoquer la question sous-jacente de leur propriété. Ce que l’on se garde bien de faire, sous des motifs fallacieux. L’espoir, à défaut de changer de camp et de faire changer le combat d’âme, n’est pas tout-à-fait perdu si on en croit de récents faits.
On ne peut tout d’abord que constater qu’il n’y a pas que Sony qui se fasse siphonner ses données. Cela arrive chez nous aussi, mais bizarrement, l’écho médiatique est moins important, même si le préjudice est le même.
Ceci dit, et pour reprendre ce qui est écrit supra, le transfert automatique de données personnelles de notre bonne Europe vers l’Empire commence à faire officiellement râler.
La CNIL allemande monte au créneau, son commissaire Johannes Casper déclarant que la légitimité de l’accord (Safe Harbor) est de plus en plus remise en question. Que l’on se rassure, quand on l’interroge sur le safe harbor, notre CNIL à nous estime qu’il s’agit d’un ensemble de principes de protection des données personnelles, négociés entre les autorités américaines et la Commission européenne en 2001. Ouf, nous voilà rassurés… Mais alors, pourquoi les Allemands s’inquiètent ?
A propos de départ de données vers l’Empire, le GCHQ s’est fait aussi taper sur les doigts par les juges de Sa Majesté, car il donnait trop librement accès à ses données aux services américains. L’entente cordiale étant ce qu’elle est, les sujets d’Elizabeth peuvent (comme nous) dormir tranquilles, car maintenant, tout est rentré dans l’ordre. Le détail du jugement est disponible ici.
Enfin, l’ordre des médecins se penche officiellement sur la question de la santé connectée et en rédige un livre blanc dont voici les recommandations :
- Définir le bon usage de la santé mobile au service de la relation patients-médecins
- Promouvoir une régulation adaptée, graduée et européenne
- Poursuivre l’évaluation scientifique
- Veiller à un usage éthique des technologies de santé connectée
- Développer la littératie numérique
- Engager une stratégie nationale de e-santé
Vous estimez que la rébellion est inutile, regardez donc ceci :
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