Stratégie numérique 5

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C’est maintenant le tour du troisième objectif affiché de cette stratégie p 26 à 27, soit 2 pages utiles.
La première phrase inquiète : La France est en retard par rapport à ses partenaires en matière de sensibilisation de sa population aux risques associés aux usages du numérique et de formation à la cybersécurité. Pourtant, cet objectif figurait déjà dans la stratégie de 2011. Rien n’a donc été fait depuis cette date ?

source.

Sont évoqués ensuite les enfants et adolescents confrontés à des contenus inadaptés. Mettre ce passage en rapport avec les controverses relatives aux visas d’exploitation de films aidant les étudiants en médecine à réviser leurs cours d’anatomie peut laisser penser qu’il y a des efforts à faire pour que la stratégie nationale et la politique suivie coïncident…

Afin de rompre le silence et de permettre les poursuites, les plus jeunes devraient être initiés à la conduite à tenir lorsqu’ils sont victimes de malveillance numérique. Personne ne dira le contraire. Mais, concrètement, que faire ? Quand on voit déjà les réticences des adultes à confesser leurs fautes, parfois publiques, le travail envers les plus jeunes est immense…

Il est souvent question de sensibiliser les plus jeunes, mais jamais de sensibiliser ceux qui détiennent des postes de responsabilité. Pourtant, le calamiteux exemple de TV5 dont le président participait à la présentation de cette stratégie laisse songeur : une complainte publique à propos du piratage, puis l’exposition à la terre entière des nouveaux mots de passe par télé interposée…

Affirmer que les entreprises et administrations ont une demande de sécurité telle que les formations aux métiers de la cybersécurité sont insuffisantes est aller un peu vite en besogne. Entre besoin et demande, il peut y avoir une différence non négligeable.

Remarque : le permis internet a été lancé en décembre 2013.

Un revenant ! Page 27 on parle (enfin) de la CNIL.

Les associations seront invitées à élaborer des projets de campagnes de communication visant à renforcer la confiance dans le numérique. Fort bien. Mais la confiance ne se décrète pas, et des campagnes de communication ne suffiront pas pour la créer.

Après le groupe d’experts pour la confiance numérique (p 14), voici le comité stratégique pour la confiance numérique (p 27). Que de comités et commissions ! Bon appétit, messieurs… (Ruy Blas, Acte III, scène 2).

Sensibiliser la haute administration à savoir les postes de responsabilités de la fonction publique est bien. Ne faudrait-il cependant pas plus qu’une simple sensibilisation ?

Quant aux formations en langue anglaise… La langue fait partie intégrante d’une stratégie.

À suivre…

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