Piratage(s) (1/2)

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Les pirates n’ont pas bonne presse mais le piratage est un sujet récurrent (marronnier) de la presse. Quelques éléments récents le prouvent, nous allons donc sourire avec eux tout au long de ce billet.

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Ce furent tout d’abord, il y a quelque temps, les révélations d’un ancien de la DGSE. Bigre ! Voilà qu’il se mettait à parler haut et fort du piratage par l’Empire ! Qu’on le pende haut et court ! Au mât de misaine ! « J’en suis venu à la conclusion que cela ne pouvait être que les États-Unis. » Entre gens de bonne compagnie, cela ne se dit pas. De même qu’on n’espionne pas les téléphones de ses alliés, hein Barack ?

Comble de l’impolitesse, il en rajoute : « J’ai reçu l’ordre du successeur de M. Sarkozy d’aller aux États-Unis les engueuler. Ce fut le 12 avril 2013 et ce fut vraiment un grand moment de ma carrière professionnelle. On était sûrs que c’était eux. A la fin de la réunion, Keith Alexander [directeur de la NSA de 2005 à 2014], n’était pas content. Alors que nous étions dans le bus, il me dit qu’il est déçu car il pensait que jamais on ne les détecterait. Et il ajoute : “Vous êtes quand même bons.” Les grands alliés, on ne les espionnait pas. Le fait que les Américains cassent cette règle, ça a été un choc. » C’est sûr que cela a dû être un choc. L’avantage c’est que Snowden n’a pas été une surprise alors…

Et, après avoir engueulé les Américains, voilà qu’il se permet un conseil. Perfide Français ! « Pour moi, Snowden est un traître à son pays, mais il n’a rien à voir avec Julian Assange [fondateur de WikiLeaks]. Les Américains ont fait de Snowden, contractuel extérieur de la NSA, un administrateur système. Alors que ceux qui font ce métier à la DGSE sont des fonctionnaires qui ont entre quinze et vingt ans d’ancienneté. La probabilité d’avoir un Snowden en France est très faible. » Ben oui, quand on confie des responsabilités à quelqu’un, la moindre des précautions est de s’assurer  qu’il restera en poste suffisamment longtemps pour ne pas les trahir. Précaution élémentaire.

Que conclure de tout cela ?

Plusieurs choses.

  1. Faisons du 12 avril un jour férié, que l’on pourrait appeler « jour de la révolte contre l’Empire », « grande protestation » (en référence aux chasseurs), ou ce que l’on veut.
  2. Que bien que l’Empire ne cesse de dire que les pirates sont Russes, Chinois, Nord-Coréens ou Iraniens, leur politique de naturalisation semble avoir des ratés car des étrangers acquièrent (trop) facilement la nationalité impériale.
  3. Que le cordonnier est bien mal chaussé, même si encore une fois les Russes sont pointés du doigt.
  4. Espérons que nos plumitifs se montreront un peu plus circonspects maintenant, lorsqu’il s’agira d’accuser des pirates.
  5. A suivre…
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