Février au chaud
Février n’est pas forcément synonyme de ski et de remontées mécaniques. On peut aussi aller faire un tour à Santorin, il y a moins de monde et il y fait (un peu) plus chaud. Même si la semaine passée y a été plutôt fraîche, mais c’était l’hiver là-bas aussi…
Ceci dit, voici quelques lectures glanées sur la toile, pour vous aider à faire passer le froid.
En pleine élection présidentielle française (si, si, il paraît qu’une campagne politique a lieu en ce moment) le fondateur de facebook détaille son programme. Mais il n’est pas candidat. A moins que, comme Vlad, il veuille jouer sur le sort des élections nationales ?
Les eurodéputés se sont posé la question de la taxation des robots. Pente glissante. Car un jour, un défenseur des droits des robots estimera que s’ils résident légalement dans un pays et y payent leurs impôts, ils faut leur donner le droit de vote, puisqu’ils sont dotés d’une intelligence. Et là, nous pourrons effectivement parler de piratage informatique des élections. Mais avant…
La nouvelle version (2.0) du manuel de Tallinn est publiée. Avec une singularité : le cyber espionnage n’est pas interdit, seuls certains moyens peuvent l’être : “By contrast, because international law is silent on the issue of espionage, we concluded that cyber espionage, as a general matter, does not violate international law. However, how espionage is carried out might be unlawful.” Comment dit-on cyber-mouches ? Ou « pas vu pas pris » ?
La sécurité, c’est le pied ! au moins pour les entreprises.
La security by design étant déjà maîtrisée, l’informatique peut passer à la suite. Trêve de persiflage, c’est une bonne chose de s’y intéresser avant de se faire percuter par le mur…
Le meilleur pour la fin. Tess, film de Polanski, raconte une histoire triste. Le ministère de l’intérieur, qui a oublié ses consignes édictées il y a quelque temps sur les noms de fichiers (ne pas donner des noms prononçables pour éviter que les manifestants puissent crier « à bas Edwige » – par exemple) a décidé d’appeler un fichier TES (titres électroniques sécurisés). Le but de ce fichier ? Notre sécurité, évidemment, et lutter contre le terrorisme, bien sûr ! Tout se fait d’ailleurs au nom de la lutte contre le terrorisme. (Bientôt, ne pas acheter de voitures diesel permettra de lutter aussi contre le Calife…). Ceci dit, là où le bât blesse, c’est lorsque après la CNIL, l’ANSSI, la DINSIC et le CNNUm, l’INRIA envoie un scud au ministère quant au choix retenu pour l’architecture dudit fichier. L’institut reproche au ministère de n’avoir envisagé qu’un type d’architecture, alors que 5 existent et que 2 présentent davantage de garanties que celle retenue. Selon quels critères ? La vérification d’identité, la détection des doublons, le respect de la vie privée, la lutte contre la fuite de données. Une paille, quoi ! La conclusion de l’Inria est la suivante : « l’objectif du présent document est d’alerter les pouvoirs publics et l’opinion sur la nécessité d’adopter une démarche plus rigoureuse et de prendre toutes les précautions nécessaires avant de déployer des systèmes pouvant présenter des risques majeurs en matière de vie privée ». Une telle prudence est, selon elle, « une condition sine qua non du rétablissement d’une certaine confiance des citoyens envers ce type de systèmes et ceux qui les mettent en place ». Là aussi, TES est une histoire triste… Plaudite cives ?
Je vous parlerai prochainement du concept de « reverse big brother ».
Bonne lecture !
Laisser un commentaire