Ni responsable, ni coupable
Les récentes attaques au rançongiciel visant les hôpitaux français auraient dû soulever plusieurs questions. Étonnamment, relativement peu d’entre elles ont été évoquées. Autre point étonnant, alors que la presse s’est largement fait l’écho de ces attaques, le discours du président, les mesures et surtout la stratégie de cyber-protection des dits hôpitaux sont (plutôt) passés à la trappe. Comme si le sujet n’était pas important, comme si soulever ces questions n’était pas important, ou comme si l’important était d’évacuer le sujet à grands coups de millions promis pour les hôpitaux…
Pourtant, le sujet mérite qu’on s’y intéresse, car en paralysant un hôpital, ce sont des patients qui sont priés de… patienter encore un peu plus (au fait, avez-vous remarqué que, lorsque vous arrivez en retard chez le médecin, vous êtes quand même en avance – à de rares exceptions près. Théorème de moi, merci de me citer à chaque fois que vous l’emploierez), et si plusieurs hôpitaux sont paralysés simultanément, alors c’est toute une chaîne de santé qui est vraiment menacée. Ce qui pourrait faire de leur cybersécurité une priorité nationale, mais autrement que dans les seuls discours, ce serait parfait. En passant, la page de l’Élysée ne cite pas le cyber parmi les « grands dossiers du président » (cf. illustration infra). Et nous apprenons à propos des attaques cyber, dans le discours présidentiel, qu’elles peuvent paraître très abstraites, et c’est vrai [qu’elles] ne faisaient pas partir du quotidien de notre pays et dont on parlait peu… Si omnis tacent, non tacebo.
De quoi pourrions-nous alors parler ?